Premier bilan
L’expérience de cohabitation internationale est d’emblée considérée comme un succès. Le spectre d’un simple dortoir pour étudiant-es définitivement écarté.
De la satisfaction…
Un rapport d’enquête auprès des ancien-es résident-es de la Cité, publié par le directeur Wyler en février 1968, révèle un confortable taux de satisfaction. D’une série de réponses, il conclut :
« La confrontation des avantages et des inconvénients tourne au profit des premiers qui réunissent 288 suffrages contre 153. Les atouts psychologiques et matériels de la Cité l’emportent quasi à égalité, tranquillité et indépendance venant ensuite. »
… Mais
Dans ce cadre quasi idyllique, l’esprit critique des étudiant-es ne s’est pourtant pas émoussé. La plupart des remarques se concentrent sur l’isolement de la Cité, jugée trop excentrée, l’exiguïté des chambres, le manque d’espaces communs et l’insuffisance criante de téléphones – cette dernière récrimination étant principalement adressée par des Confédéré-es.
À la fin du dépouillement détaillé des questions adressées aux ancien-es résident-es de la Cité, Rémy Wyler s’interroge :
« Doit-on conclure que les jeunes filles qui ont répondu également aux questions 45 et 46 (aspects positifs et négatifs de la Cité), tandis que l’écart est de 9 avis de plus sur les aspects positifs de la Cité chez les jeunes gens, sont moins satisfaites ou faut-il mettre cette constatation au crédit d’une plus grande conscience du sexe faible ? »
Rémy Wyler