Un découpage en équipes
« Les cellules de ce rucher à l’échelle humaine constituent en quelque sorte la trame structurale de ces immeubles »
Le programme établi par la Commission d’Etude a tablé sur environ 400 étudiant-es. « Ce nombre de quatre cents résulte d’une enquête approfondie et tient compte de la proportion des étudiants genevois, confédérés et étrangers, de ceux qui désirent vivre en Cité Universitaire et de ceux qui préfèrent la chambre ou la pension en ville.
Les unités résidentielles regroupent par étages de petites équipes mixtes et autonomes. Chaque équipe dispose d’un dégagement privé, de 8 chambres individuelles de 250x360cm comprenant « un agencement étudié tout spécialement pour répondre aux désirs de l’étudiant, affectant au travail une partie de la chambre ouverte par de larges vitrages sur l’extérieur et réservant l’autre, avec le lit-canapé, à la détente. (…) Une petite annexe à l’entrée de la chambre individuelle dissimulera le placard de rangement et les commodités sanitaires que la vie moderne a rendues indispensables ». Le reste de l’équipement comprend un groupe WC, 2 douches, une petite cuisinette (plaques chauffantes, évier, eau chaude, eau froide et vidoir, 2 réfrigérateurs) et les locaux de service (pour matériel, valise et linge).
Un rucher algébrique
Quatre équipes forment un groupe de 32 résident-es réparti-es sur un ou deux étages auquel est affecté un-e chef-fe d’étage dont la gratuité du trois-pièces indépendant avec bains-wc individuels est compensée par des missions d’accueil, de gestion et de responsabilité du groupe.
« A l’échelon du groupe qui réunit quatre équipes de huit (…), il a été prévu une salle de réunion à l’étage destinée aussi bien au travail commun, à des activités spécialisées, à des conférences restreintes et à des séances de discussions et de jeux. »
Les étudiant-es marié-es se répartissent dans les 32 studios avec cuisinette et groupe sanitaire, certain-es pouvant adjoindre une chambrette supplémentaire pour y loger des enfants. « Une petite nursery complètera la partie de l’immeuble destinée aux couples qui, plus encore que les étudiants indépendants, ont de la peine actuellement à trouver à se loger en ville. »
« En suivant l’évolution de notre université, je me suis rendu compte que tous les étudiants avaient les besoins que tout être humain a : l’installation d’un bar à l’université a confirmé qu’ils avaient soif, un restaurant qu’ils devaient également manger, qu’un lit semblait indispensable et aujourd’hui on se rend compte que bon nombre d’entre eux ont des enfants et qu’il s’agit de s’en occuper. »
André Chavanne, Conseiller d’Etat chargé du Département de l’instruction publique