Un modèle d'utopie communautaire
« La direction, responsable de l’application de concepts, de statuts et de règlements qui relèvent de la compétence du Conseil de Fondation, a la charge de rendre possible la vie en commun de 450 étudiants, étant tout en même temps régisseur d’appartements et animateur de loisirs. L’entretien du mobilier de la literie, de la lingerie lui incombe, pendant que se cultive l’ambition de venir à bout de difficultés, la juste observance de règles qui veulent concilier ordre et liberté. »
Le cahier des charges s'apparente à l'énumération un tantinet bureaucratique des tâches qui reviennent aux chef-es de groupe. C'est sans compter le profil de M.Wyler qui, le premier, rompu aux "brassages" des âges, des origines et des religions de par son expérience professionnelle, instaure nombre d'occasions d'échanges et de contacts dans lesquels il s'implique directement, avec son épouse et sa fille, aux côtés des résident-es.
« L’institution de Miremont évitera ainsi de tomber dans le travers de certaines cités universitaires allemandes, où la tendance à l’embrigadement n’a pas manqué de susciter des réactions négatives chez les étudiants. »
J.-D.C., Journal de Genève, 18.07.1964
Avec les étudiant-es, en mode "supplément d'âme"
Les premières années, le directeur Rémy Wyler et sa femme Vreni multiplient les fêtes - Noëls des petit-es de la garderie, Noëls avec les étudiant-es qui ne peuvent rentrer chez eux - et leur présence aux événements intimes et joyeux des résident-es : mariages et baptêmes ponctuent les albums de souvenirs conservés dans les archives, exemples type d'une ambiance vouée à faire vivre l'utopie communautaire projetée par le Pr Baumann.