1992-2015 : L'Arcade 46
Le Big-Bisou est clos, vive l’Arcade 46 (clin d'oeil à son adresse postale). Positionnée dans la catégorie « Etudiant Etudiant », l’Arcade recueille les suffrages positifs du « Petit guide ethnographique des sorties estudiantines » que publie Le Nouveau Quotidien en mai 1992
« La discothèque la moins chère et la plus internationale de Genève : 5 francs l’entrée, tous les jeudis et samedis soirs, pour 72 nationalités d’étudiants. Un petit air de bunker dans ce sous-sol de la cité universitaire. Mais un bunker décontracté : certains étudiants descendent de leur chambre en training. Ambiance chaleureuse, décoration en trompe-l’œil réalisée par des étudiants des Beaux-Arts qui ont peint des appartements sur le mur. Pour tous sauf pour les fanas du look soigné ou destroy. »
Ce qui ne l’empêche pas de souffrir d’un manque chronique de trésorerie.
L’Arcade accumule les bilans négatifs et les critiques contre les nuisances nocturnes, ces dernières étant inséparables de la salle des fêtes depuis son ouverture. En 2000, élu conjointement comme chef d'étage et membre du Comité Bleu gagnant pour l'Arcade, charges ne pouvant être assumées par la même personne, Ahmed Khallouqi informe le directeur de la Cité de sa décision : « je choisis de rester à l'Arcade 46. Je libère donc mon studio au A 4-0 pour un autre au Bât.B en compagnie de ma fiancée, Céline Gutzwiller. » Et de préciser : « Je souhaiterai qu'il se situe au fond du Bât.B, au deuxième étage, loin de la sortie de l'Arcade ! »
Les dettes sont souvent réparties entre la discothèque, le B.A.R et la direction, même si des mesures drastiques, comme l’indexation de la rémunération des membres du comité de gestion sur le chiffre d’affaires, freinent le désastre. De fait, la motivation accrue du Comité R.E.V et du Comité Vagues de la Nuit en 2004 et 2005 remonte les comptes en positif. Pour une courte durée. En novembre 2015, lors des élections générales, l'Association des résident-es de la Cité ne parvient pas à renouveler ses instances, faute de candidat-es, ni à constituer le comité d'organisation des fêtes à l'Arcade 46 qui ferme ses portes un mois plus tard.
Depuis 2016 cependant, des soirées y sont organisées plus sporadiquement par des résident-es motivé-es, avec le soutien de la direction.